William Christie, direction
 
Claveciniste, chef d'orchestre, musicologue et enseignant, William Christie est l'artisan d'une des plus remarquables aventures musicales de ces vingt dernières annéesÝ: pionnier de la redécouverte, en France, de la musique baroque, il a notamment révélé à un public de plus en plus large le répertoire français des XVIIe et XVIIIe siècles. 

La carrière de ce natif de Buffalo (Etat de New York), formé à Harvard et à Yale, installé en France depuis 1971, a pris un tournant décisif quand il a fondé en 1979 Les Arts Florissants. A la tête de cet ensemble instrumental et vocal, William Christie a imposé très vite, au concert et sur les scènes d'opéra, une griffe très personnelle de musicien/ homme de théâtre, renouvelant l'interprétation d'un répertoire jusqu'alors largement négligé ou oublié. C'est en 1987 qu'il a connu une véritable consécration publique avec la création d'Atys de Lully à l'Opéra-Comique, production qui a ensuite triomphé sur de nombreuses scènes internationales.

Sa prédilection pour le baroque français ne s'est jamais démentie. De Charpentier à Rameau, en passant par Couperin, Mondonville, Campra ou Montéclair, il est le maître incontesté de la tragédie lyrique comme de l'opéra-ballet, du Motet français comme de la musique de cour.
Mais son attachement pour la musique française ne l'empêche pas d'explorer d'autres répertoires européens: nombre de ces interprétations de la musique italienne (Monteverdi, Rossi, Scarlatti) ont fait date , et il aborde avec autant de bonheur Purcell, Handel que Mozart. Son abondante production discographique (plus de 70 enregistrements couronnés de nombreux prix et distinctions en France et à l'étranger) chez Harmonia Mundi puis Erato-Warner Classics en exclusivité depuis 1994, en témoigne.

Sa production lyrique se poursuit sur un rythme très soutenu et ses collaborations avec de grands noms de la mise enÝscène de théâtre et d'opéra (Jean-Marie Villégier, Robert Carsen, Alfredo Arias, Jorge Lavelli, Graham Vick, Adrian Noble, Andrei SerbanÖ) font chaque fois figure d'événementÝ: à l'Opéra de Paris (Hippolyte et Aricie en 1996, Les Indes Galantes et Alcina en 1999), au Théâtre de Caen (Médée en 1993), à l'Opéra du Rhin (L'Enlèvement au Sérail en 93), au Théâtre du Châtelet (King Arthur en 1995) ou au Festival d'Aix-en-Provence, où les Arts Florissants ont présenté de nombreux spectacles dont Castor et  Pollux (1991), Fairy Queen (1992) , La Flûte enchantée (1994), Orlando (1997) sans oublier un récent et  triomphal  Retour d'Ulysse dans sa Patrie de Monteverdi  qui sera repris en tournée à Lausanne, Paris, Caen, Bordeaux, New York et Vienne en 2002.

En tant que chef invité, William Christie répond régulièrement aux sollicitations de festivals d'art lyrique comme Glyndebourne (où il a dirigé, à la tête de l'Orchestre de l'Age des Lumières, Theodora puis Rodelinda, de Handel, qui sera repris en janvier 2002 au Théâtre du Châtelet) ou de maisons d'opéra comme l'Opernhaus de Zürich, où il vient de diriger Iphigénie en Tauride de Gluck.  En octobre 2002, il est invité pour une série de concerts avec l'Orchestre Philharmonique de Berlin.

La formation et l'insertion professionnelle des jeunes artistes sont également au cúur des préoccupations de William Christie qui a révélé en vingt-cinq ans d'activités plusieurs générations de chanteurs et d'instrumentistes. C'est d'ailleurs aux Arts Florissants que la plupart des directeurs musicaux d'ensembles baroques ont commencé leur carrière. Professeur au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en charge de la classe de musique ancienne de 1982 à 1995, il est fréquemment invité à diriger des master classes ,  et des académies comme celle d'Aix-en-Provence ou d'Ambronay. Soucieux d'approfondir son travail d'enseignant, il créera à l'automne  2002 un atelier européen de formation et d'insertion professionnelle pour les jeunes chanteurs, Le Jardin des Voix. 

Chevalier de la Légion d'Honneur depuis 1993, il a acquis la nationalité française en 1995. Il est également officier dans l'Ordre des Arts et des Lettres.



Les Arts Florissants
 
En 1979, William Christie fonde un ensemble vocal et instrumental qui emprunte son nom à un petit opéra de Marc-Antoine Charpentier : Les Arts Florissants. Interprète d'úuvres souvent inédites des XVIIe et XVIIIe siècles, puisées dans les collections de la Bibliothèque Nationale de France, l'ensemble contribue à la redécouverte d'g'un vaste répertoire (Charpentier, Campra, Montéclair, Moulinié, Lambert, Bouzignac, Rossi, d'India ...)

Les Arts Florissants abordent rapidement le monde de l'opéra, notamment à l'Opéra du Rhin dans des mises en scène de Pierre Barrat avec Dido and Aeneas de Purcell, Il Ballo Delle Ingrate de Monteverdi (1983), Anacréon de Rameau et Actéon de Charpentier (1985).

Ils connaissent la consécration avec Atys de Lully mis en scène par Jean-Marie Villégier (Grand Prix de la Critique 1987) à l'Opéra Comique, Caen, Montpellier, Versailles, Firenze, New York et Madrid en 1987, 1989 et 1992. Jean-Marie Villégier met également en scène avec succès Le Malade Imaginaire de Molière/M.-A. Charpentier (coproduction Théâtre du Châtelet, Théâtre de Caen,  Opéra de Montpellier 1990), Médée de M.-A. Charpentier (coproduction Opéra Comique, Théâtre de Caen, Opéra du Rhin 1993, également présentée à Lisbonne et New York en 1994) et Hippolyte & Aricie de Rameau (coproduction Opéra National de Paris, Opéra de Nice, Opéra de Montpellier, Théâtre de Caen, Brooklyn Academy of Music 1996). Depuis, Les Arts Florissants n'ont cessé d'imprimer leur «ÝgriffeÝ» à des générations de chanteursÝ: nombreux sont les grands noms du chant actuel à être issus des «ÝArts FlosÝ» (Jean-Paul Fouchécourt, Véronique Gens, Sandrine PiauÖ).
Le Festival d'Aix-en-Provence invite régulièrement Les Arts Florissants pour des productions toujours très remarquées : The Fairy Queen de Purcell (mise en scène A. Noble, 1989, Grand Prix de la Critique), Les Indes Galantes de Rameau (mise en scène A. Arias, 1990, repris à Caen, Montpellier, Lyon et à l'Opéra Comique), Castor & Pollux également de Rameau (mise en scène P.L. Pizzi, 1991), Orlando de Handel (mise en scène R. Carsen, coproduction Théâtre des Champs-Elysées, Théâtre de Caen, Opéra de Montpellier, 1993 repris en 93 et 95), Die Zauberflöte de Mozart en 1994 et 1995, Sémélé de Handel en 1996 (mises en scène R. Carsen) et Il Ritorno d'Ulisse in Patria (mise en scène par Adrian Noble) en 2000.
La Brooklyn Academy of Music de New York est également fidèle aux Arts Florissants depuis 1989, tant pour des spectacles (Atys en 1989 et 1992, Médée en 1994, Hippolyte & Aricie en 1997), que pour des festivals de concerts (1991, 1993, 1995, 1998, 1999, 2000).

Le parcours des Arts Florissants est jalonné de productions triomphalesÝ:Ý King Arthur de Purcell en 95 (dans la mise en scène de Graham Vick), Hippolyte & Aricie de Rameau (en 96-97), en 99, Alcina de Handel (mise en scène de R. Carsen) et les Indes Galantes (mises en scène par Andreï Serban)Ý; l'année 2000 a été marquée par une tournée de concerts des Arts Florissants avec Cecilia Bartoli, et très récemment (juillet 2000) par le Retour d'Ulysse de Monteverdi (mis en scène par Adrian Noble au Festival d'Aix-en-Provence).
Les Arts Florissants affectionnent également oratorios et opéras en versions de concert (Zoroastre de Rameau déjà donné à la BAM de New-York et aux Proms de Londres sera repris et enregistré en 2001Ý;Israel en Egypte et Teodora de Handel) ainsi que les opéras de chambre mis en espaceÝou chorégraphiés : Psyché (mis en espace par J.-M. Villégier), et  en janvier-février 2001 Dido & Aeneas de Purcell/Actéon de Charpentier (mis en espace par Vincent Boussard).

Les Arts Florissants ont également abordé le répertoire contemporain en créant en 1999 Motets III ? Hunc igitur terrorem de Betsy Jolas.

De très nombreuses distinctions françaises et internationales saluent les enregistrements discographiques des Arts Florissants, de Gesualdo à Rameau, soit plus de 40 titres édités par Harmonia Mundi. Début 1994, Les Arts Florissants rejoignent en exclusivité Erato/Warner Classics pour une production discographique dont le dernier titre sorti sont les Grands Motets Lorrains de Desmarest, et le prochain à paraître deux actes de ballet de Rameau «Ýla GuirlandeÝ» et «ÝZéphyreÝ». Les Arts Florissants ont remporté quatre fois le Gramophone AwardÝ: dans la catégorie «Early Opera» pour l'enregistrement de King Arthur de Purcell et celui d'Hippolyte & Aricie de RameauÝ; dans la catégorie «Baroque Vocal» pour les Grands Motets de Rameau et plus récemment pour Acis and Galatea de Handel.
Réclamé dans le monde entier, l'ensemble visitera pendant la saison 2000/2001 la Grande-Bretagne, les États-Unis, le Canada, l'Espagne, la Suisse, l'Allemagne, la Hollande, la Belgique, l'Italie et l'Autriche.

Caen et la Basse-Normandie sont associés depuis 1990 pour offrir aux Arts Florissants une résidence privilégiée, au Théâtre de Caen mais également en région.

Les Arts Florissants sont subventionnés par le Ministère de la Culture, la ville de Caen, le Conseil Régional de Basse-Normandie et parrainés par Morgan Stanley.

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Le Site des Arts Florissants

Cassandre Berthon

 

Cassandre Berthon commence l'étude du violon à l'âge de quatre ans. Elève pendant cinq ans de Jean Per Merguerian (Premier Prix du Concours Jacques Thibaud et élève d'Igor Oïstrakh - dont il a été l'assistant à Moscou), elle fréquente également les classes de musique de chambre et de formation musicale du Conservatoire de Marseille. Une grande exigence artistique et une soif de connaissance dans divers domaines la poussent à commencer le chant en 1990, avec Camille Maurane rencontré lors d'un stage pendant lequel Cassandre Berthon travaille également le violon avec Devy Erlih. Depuis, plusieurs prix l'ont récompensée, notamment le prix Chabrier-Poulenc du Concours International de Musique Française organisé à Paris par le Tryptique et, en 1994, le Prix du Jeune Espoir du Concours International de l'UFAM présidé par Dame Joan Sutherland.

Au cours de l'été 1996, Cassandre Berthon obtient un triomphe pour ses débuts sur scène à l'Opéra de Francfort dans le rôle de Chérubin des Le Nozze di Figaro sous la direction de Sylvain Cambreling. Elle est immédiatement réinvitée pour la reprise de cette production en juillet 1997. L'Opéra de Francfort l'a également accueillie dans Feodor de Boris Godounov.

On a pu lÇentendre ensuite dans une nouvelle production de Boris Godounov signée Nicolas JOËL au Théâtre du Capitole de Toulouse aux côtés de José VAN DAM et sous la direction de Michel Plasson, dans Orphée aux Enfers (Cupidon) à Genève et à l'Opéra National de Lyon et dans La Clemenza di Tito (Annius) à l'Opéra de Saint-Etienne.

Durant l'automne 1998, Cassandre Berthon fait ses débuts à lÇOpéra de San Francisco dans Don Carlo (Tebaldo) et lÇannée suivante à l'Opéra National de Paris dans Platée de Rameau (Clarine  et l'Amour , rôles repris à lÇOpéra d'Anvers la saison dernière). En 1999 et 2000, le Festival d'Aix-en-Provence l'accueille dans une nouvelle production de L'Incoronazione di Poppea (Damigella  et Amore ) signée Klaus Michael GRUBER, sous la direction de Marc Minkowski, production reprise à Vienne dans le cadre des Wiener Festwochen et en concert à la Cité de la Musique à Paris. Cassandre Berthon a également chanté L'Incoronazione di Poppea avec Les Musiciens du Louvre en concert à Grenoble et à Salzbourg.
Au cours de la saison 1999-2000, on a pu l'entendre dans Faust (Siebel) à l'Opéra de Marseille et dans L'Enfant et les Sortilèges (L'Enfant) en tournée en Allemagne sous la direction de Sylvain Cambreling.

En concert, Cassandre Berthon est apparue notamment dans Rinaldo de Haendel à Beaune, dans le Requiem de Mozart au Festival d'Auvers-sur-Oise, dans les Madrigaux de Monteverdi avec les Talens Lyriques et dans La Création de Haydn avec l'Orchestre de Caen.

Récemment, on lÇa retrouvée dans Orphée aux Enfers (Cupidon) à l'Opéra National de Lyon, production à laquelle elle participera de nouveau à l'Opéra de Nice en 2002,  Platée à Genève, Bordeaux et Montpellier, Les Mousquetaires au Couvent (Marie) à l'Opéra de Nice, Le Nozze di Figaro (Barberine) au Festival de Salzbourg.
Ses engagements à venir comprennent Ariadne auf Naxos à l'Opéra de Marseille, Jenufa à l'Opéra de Nancy, Don Giovanni à l'Opéra National de Bordeaux et Cendrillon à l'Opéra National du Rhin.


Stéphanie d'Oustrac, mezzo soprano

Née à Rennes, Stéphanie d'Oustrac, après des études d'Art Dramatique, étudie le chant au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon dans la classe de Glenn Chambers et obtient ses prix en 1998.

Durant cette période, elle aborde les rôles de La Tasse Chinoise, la Chatte, l'Ecureuil et l'Enfant dans L'Enfant et les Sortilèges, Eve dans La Création de Haendel, Orphise dans Arion de Matho (création), Didon dans Didon et Enée de Purcell et Gontran dans Une Education Manquée de Chabrier. Elle participe également à des concerts et récitals: Les Fêtes Galantes de Debussy, La Passion selon Saint-Matthieu et Les Trois Poèmes de Mallarmé.

Elle est alors invitée au Festival d'Ambronay pour le rôle de Médée dans Thésée de Jean-Batiste Lully, sous la direction de William Christie. Egalement sous la direction de William Christie, elle interprète le rôle de Psyché dans Les Métamorphoses de Psyché de Lully à Cherbourg, Bordeaux, Caen, Lyon et Paris (Opéra Comique). Elle interprète alors le rôle d'une Suivante dans Pénélope de Fauré à l'Opéra de Rennes puis elle est invitée au Grand Théâtre de Genève puis à l'Opéra de Madrid pour le rôle de Belona dans La Purpura de la Rosa. Elle participe alors à une tournée nationale de La Trilogie Monteverdi sous la direction de Jean-Claude Malgoire et retourne à l'Opéra de Rennes pour le rôle de Zerline dans Don Giovanni, rôle qu'elle reprend au Grand Théâtre de Tours.

Stéphanie d'Oustrac participe également à de nombreux concerts. Elle interprète, entre autres, le Requiem de Franz von Suppe à l'Auditorium Maurice Ravel à Lyon et participe à un concert ballet à Paris, au Palais Garnier:''Cinq chanteurs et le Jiri Kylian Ballet''. Elle vient d'interpréter avec grand succès les Nuits d'Eté de Berlioz au Festival de Deauville.

Parmi ses projets, Loena dans La Belle Hélène au Théâtre du Châtelet, Le Retour d'Ulysse de Monteverdi au Festival d'Aix en Provence, et le rôle de Didon dans Didon et Enée de Purcell, sous la direction de William Christie, en tournée européenne et aux Etats-Unis. Elle est également invitée au Grand Théâtre de Genève pour Madame de ... de Jean-Michel Damase et à l'Opéra Bastille pour Manon de Massenet.
 

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Stéphanie d'Oustrac, une voix qui donne chaud par Yutha Tep (entretien sur Altamusica.com)
Critique du récital donnée au Théâtre du Musée grevin (Novembre 2000)

Paul Agnew, ténor 

Paul Agnew est né à Glasgow et fait ses études musicales au Magdalen College d'Oxford. Remarquable interprète du répertoire baroque et classique, il s'impose très vite comme l'un des plus grands talents de sa génération.
Paul Agnew se produit avec les plus grands chefs. Parmi ses nombreux concerts, signalons King Arthur de Purcell avec John Eliot Gardiner, L'Enfance du Christ de Berlioz avec La Chapelle Royale et Philippe Herreweghe, Joshua de Handel avec l'Academy of Ancient Music sous la direction de Christopher Hogwood, Dioclesian de Purcell avec Tafelmusik et Trevor Pinnock, la Messe en Si Mineur et des cantates de Bach avec l'Amsterdam Baroque Orchestra de Ton Koopman, des cantates de Bach avec The Orchestra of the Age of Enlightenment et Médée de Charpentier avec William Christie et Les Arts Florissants. Avec The English Concert il a chanté dans The Fairy Queen, Dioclesian, Timon of Athens, King Arthur et la Messe en si mineur de Bach. Paul Agnew se produit également régulièrement en récital avec le luthiste Christopher Wilson, notamment à Paris, Londres, Montreux et Vienne.
À l'opéra, on a pu l'entendre dans le rôle-titre d'Hippolyte & Aricie avec Les Arts Florissants et William Christie, ainsi que dans Le Combat de Tancrède et Clorinde au Festival d'Aix-en-Provence avec Marc Minkowski. Il a également interprété Male Chorus (Le Viol de Lucrèce) pour l'Opéra de Caen, Arbace (Idoménée) à Rennes et Nantes, Orfeo à Toronto et Telemaco (Le Retour d'Ulysse) sous la direction de Trevor Pinnock dans une production de Luca Ronconi.

Paul Agnew a enregistré de nombreux disques. Citons L'Enfance du Christ avec la Chapelle Royale et Philippe Herreweghe, Timon of Athens avec The English Concert, la Messe du Couronnement de Mozart et des cantates de Bach avec l'Amsterdam Baroque Orchestra et Ton Koopman, les Vêpres de Monteverdi, La Descente d'Orphée aux Enfers et les Grands Motets de Rameau avec Les Arts Florissants et William Christie, la Passion selon Saint-Jean de Bach avec le Brandenburg Consort et le King's College Choir de Cambridge sous la direction de Stephen Cleobury, et In Dreaming de Sally Beamish avec Fretwork. Il a également beaucoup enregistré avec Christopher Wilson.
Cette saison, il chante Theodora avec le Gabrieli Consort et Paul McCreesh, la Passion selon Saint-Matthieu avec l'Orchestre National des Pays de la Loire, la Passion selon Saint-Marc de Bach avec l'Amsterdam Baroque Orchestra et Ton Koopman en tournée à Vienne, Amsterdam, Rome et New York, l'Oratorio de Pâques avec le Gabrieli Concert sous la direction de Paul McCreesh et des cantates de Bach avec le Monteverdi Choir et John Eliot Gardiner.

En 2000/2001, Paul Agnew chantera dans Les Indes Galantes à l'Opéra Bastille, les Vêpres de Monteverdi avec le Rundfunk-Sinfonieorchester de Berlin, la Passion selon Saint-Matthieu de Bach avec l'Amsterdam Baroque Orchestra et Ton Koopman en tournée au Japon, la Passion selon Saint-Jean de Bach avec la Brooklyn Academy of Music de New York, et incarnera pour la première fois Tamino (La Flûte Enchantée) pour le Nationale Reis Opera.


Matthieu Lécroart, baryton

Matthieu Lécroart chante dès son plus jeune âge au sein de la Maîtrise d'Antony (Île de France). Après des études musicales et littéraires, ils devient élève de Christiane Eda-Pierre et entre dans sa classe au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en 1992. Il y chante, sur scène, le rôle-titre d'Eugène Onéguine de Tchaïkowski et le rôle de Léandre dans L'Amour des Trois Oranges de Prokofiev mis en scène par Andreï Serban. Il obtient un Premier Prix de chant en 1997, et est admis en cycle de perfectionnement dans la classe de Christiane Patard.
Parallèlement, il donne des récitals de mélodies françaises, participe à plusieurs créations contemporaines, et se produit en oratorio : il chante notamment la Messa di Gloria de Puccini sous la direction de Michel Piquemal, la Paukenmesse de Haydn, Jephté de Carissimi, le Requiem allemand de Brahms, et La Première Nuit de Walpurgis de Mendelssohn avec l'Orchestre National d'Île de France dirigé par Jacques Mercier.

En 1994, il entame avec William Christie une collaboration qui le mène à Paris (Cité de la Musique, Palais Garnier), aux festivals d'Ambronay, de Lucerne et d'Aix-en-Provence, à Londres (Barbican Centre, Royal Albert Hall) à l'Opéra de Montecarlo, au Concertgebouw d'Amsterdam, à la Musikverein de Vienne et à New York : il y chante Achis dans David & Jonathas de Charpentier, les Grands Motets de Mondonville, des madrigaux italiens, la Vengeance dans Zoroastre de Rameau, la deuxième parque dans Hippolyte & Aricie de Rameau mis en scène par Jean-Marie Villégier, et King Arthur de Purcell mis en espace par Ana Yepes. Il enregistre certaines de ces úuvres.
Sur scène, il interprète en 1995 le rôle-titre d'Orfeo de Monteverdi à Lyon, puis le rôle de Papageno dans La Flûte Enchantée de Mozart mise en scène par Olivier Desbordes aux festivals de Saint-Céré et de Perelada (Espagne) et au Théâtre Impérial de Compiègne. À l'opéra de Rennes, il incarne Marullo dans Rigoletto de Verdi, puis le Comte dans Madame l'Archiduc d'Offenbach. 

En 1997, il chante en alternance les rôles d'Ali et de Sander dans Zémire et Azor de Grétry au Printemps des Arts de Nantes et au Festival des Nations de Città di Castello (Italie). Il reprend le rôle d'Ali au Festival d'Ambronay en 1998. Entre temps, il débute ensuite avec René Jacobs et le Concerto Köln dans le rôle de Curio de Giulio Cesare de Handel, donné en version de concert en tournée en Europe, aux côtés de Jennifer Larmore et Maria Bayo. 
Toujours en 1998, il chante le rôle de Gaudenzio dans Il Signor Bruschino de Rossini à l'Opéra de Clermont-Ferrand. À Paris ensuite, il interprète le rôle de Gaspard dans Rita de Donizetti, mise en scène Salle Gaveau, et celui du Bailli dans V'lan dans l'úil de Hervé, mise en scène par Mireille Larroche, et dirigé par Jean-Claude Pennetier à l'Opéra-Comique.

En 1999, il participe aux divers concerts des Révélations Classiques de l'ADAMI, accompagné par Susan Manoff (Cannes, Evian, Paris). La même année, il incarne le Directeur dans Les Mamelles de Tirésias de Poulenc au Théâtre du Casino d'Enghien-les-Bains, (au terme d'un stage d'interprétation dirigé par Michel Sénéchal) et Figaro dans Les Noces de Figaro de Mozart (en version française) dans une mise en scène de Pierre Jourdan (en tournée notamment au Théâtre des Champs-Elysées à Paris).

Dernièrement, il remplace au pied levé Stefan Genz dans le Quatuor à Cordes avec Voix d'Olivier Greif au Festival Présences avec le Quatuor Parisii.

Parmi ses projets, en plus de divers récitals, il sera Escamillo dans Carmen de Bizet.


François Beaulieu, comédien

Ancien élève de l'Ecole Nationale des Arts Appliqués, c'est dans un esprit d'ouverture à toutes les formes d'arts qu'il vient au théâtre comme moyen direct et immédiat de transmission et de partage. Les premiers prix du Conservatoire National d'Art Dramatique de Paris, lui ouvrent les portes de la Comédie Française, où, il exerce depuis 1968 un art nourri de travail, de curiosité et de culture.

Artiste recherché pour son talent d'acteur, il l'est aussi pour sa culture et ses qualités de dialogue. Son expérience de scène, à laquelle s'ajoute une réflexion approfondie et constante sur l'homme, les textes et les auteurs en font un interlocuteur passionné et passionnant sachant donner une profondeur à l'exercice immédiat de l'acteur et éclairer les principes de l'art théâtral.

Vivant homme de culture, il entretient un dialogue nourri avec les professionnels de son temps, joignant des qualités d'écoute et d'ouverture à son talent d'homme de théâtre.

Membre actif de la société des Comédiens Français, il interprète les plus grands rôles, à travers tous les styles, tous les genres, tous les auteurs et toutes les époques, expérimentant et creusant ses réflexions ; il y met en scène ; et multiplie les expériences scéniques, télévisuelles et radiophoniques.
Ambassadeur de la langue française, il participe et anime des manifestations culturelles de toutes sortes à Paris, en périphérie et à l'étranger. Son sens du dialogue et son intérêt pour le renouveau de l'art théâtral l'amènent à assurer pendant douze ans la formation de jeunes acteurs.

Témoin d'un monde en mouvement, il aborde également l'écriture à travers la mise au point d'une approche esthétique et technique de l'art théâtral. Sa culture humaine et théâtrale, résultat d'études et de réflexions passionnées, sans cesse soumises à l'épreuve de la scène et nourries de la diversité des dialogues et des rencontres, font de cet artiste aux mille facettes un des piliers d'un art théâtral réconciliant tradition et modernité.

Il est officier des arts et lettres.