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Le sujet de l'opéra est tiré de la mythologie gréco-romaine. En Bactriane, la jeune reine Alphise doit choisir un époux. La tradition veut que ce dernier appartienne à la lignée de Borée, dieu du vent du nord. Aux deux prétendants qui remplissent cette condition, Alphise préfère un troisième homme, Abaris, protégé du grand-prêtre d'Apollon, mais dont la descendance est inconnue.

Lire l'argument complet, page 10

Dans Les Boréades le compositeur parvient à tirer des larmes à l'auditeur, mais aussi des larmes de joie devant la jouissance aiguë de la pure beauté, l'élégance et le goût le plus raffiné. Mais cette musique ne supporte en aucun cas une écoute passive: avec elle il faut avoir l'esprit vif et constamment vigilant, sous peine de perdre et le fil de la pensée et maints détails délectables.

Lire le commentaire littéraire
et musical de Harry Halbreich,
pages 12 à 56

La flèche enchantée. Si Les Boréades égalent les autres tragédies de Rameau, ils en diffèrent par la façon plus souple, plus profuse sinon plus prolixe par laquelle le musicien remplit le programme formulé par Apollon à l'acte V:

«Les jeux, l'Amour et le plaisir...».

Lire l'étude de Joël-Marie Fauquet, page 58

L'opéra et ses météores. Le recours aux phénomènes météoriques n'est pas une nouveauté, mais une sorte de constante dans l'opéra français, du moins depuis la fin du XVIIe siècle. Les météores donnent un corps à l'action merveilleuse, en même temps qu'ils fournissent des occasions spectaculaires, exploitables par la musique et la danse.

Lire l'étude de Catherine Kintzler, page 64

L'énigme des Boréades. Les hypothèses conduisant à penser qu'il y a eu cabale sont fortes et nombreuses. Rameau n'eut ni à édulcorer un texte subversif, ni à adapter sa musique au niveau technique parfois insuffisant des interprètes d'alors, ni à polir les scènes trop novatrices sur le plan du langage musical, ni encore à «composer» avec les règles sociales.

Lire l'étude de Sylvie Bouissou, page 70

La belle déclamation. Le chant lyrique est d'abord l'énonciation d'un texte. Mais le poème dramatique induit l'écriture vocale sur plus plans. La prosodie, le rythme du vers, les accents de la langue se présentent comme des traits rythmiques et mélodiques qu'il s'agit d'imiter.

Lire l'étude de Raphaëlle Legrand, page 76

Pulsation et souplesse. Cette musique fait penser à une tasse de porcelaine chinoise, très fragile. En réalité, elle a du muscle. Il ne faut pas confondre profondeur et lourdeur. La musique de Rameau doit avoir la légèreté d'un oiseau, pas celle d'une plume. Ici tout bouge: les lèvres, les pieds, le corps entier, toute l'âme. C'est une musique très dansante, incroyablement sexy.

Lire l'entretien avec Sir Simon Rattle, page 79