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HENRY MEILHAC

 

Henri Meilhac (Parigi 1831-1897), commediografo e librettista francese. Alla fine degli studi liceali, si dedicò contemporaneamente al disegno, lavorando come vignettista. Esordì come autore teatrale nel 1856 col vaudeville in un atto «La sarabande du Cardinal». Scrisse ben 115 lavori di vario genere, che vanno da brevi vaudevilles a commedie in 5 atti, a libretti d'opera. Molti di questi lavori furono scritti in collaborazione con altri autori e specialmente con Ludovic Halévy: tra l'altro, il libretto di «Carmen» di Bizet «Manon» musicata da Massenet. Nel 1888 fu eletto membro dell'Académie Francaise.
Il duo Meilhac-Halévy contrassegnò profondamente la produzione dei libretti comici del sec. XIX. La satira politica e sociale occupa un grande spazio nelle opere di Meilhac. Anche l'assurdo gioca un grande ruolo nel procedimento dell'azione, affidata talora al tenue filo dei giochi di parola. Nato dalla solida tradizione del vaudeville, il suo stile tipicamente parigino è impregnato di spirito boulevardier. Nelle commedie («Frou-frou», 1869; «Rip», 1882) e nelle operette musicate in gran parte da Offenbach - «La belle Hélène», 1865; «La vie parisienne», 1866 - mise in scena con spiritosa irriverenza la gente del bel mondo, con un linguaggio teatrale tipicamente boulevardier. Tuttavia lo spirito, il brio e la prodigiosa capacità inventiva sono sostenuti da un esatto senso della misura, da una compostezza e una raffinatezza che sono piuttosto rare nel vaudeville.
Con le sue centoquindici opere, scritte prevalentemente in collaborazione con Ludovic Halévy, e la più nota delle quali resta «Mam'zelle Nitouche», 1883], fornì lo specchio della vita parigina del secondo Ottocento. Il suo nome è legato anche ad alcuni noti libretti d'opera («Carmen» musicata da Bizet.
 

 

C'est sur les marches du Théâtre des Variétés que Halévy, un jour, présenta à Offenbach à un dessinateur du nom d'Henri Majak. Offenbach, qui avait conservé un accent prononcé, entendit peut-être à l'allemande: Mayak. De fait c'est sous le patronyme, voisin mais davantage gascon, de Meilhac, que notre héros devint célèbre et fit la conquête de Paris. Meilhac était de grande taille, plutôt bel homme, excellent vivant. Jamais d'ailleurs il ne se maria, aimant par trop les femmes pour commettre pareille stupidité. Peut-être ici conviendrait-il d'écrire: trop apprécié des dames pour oser l'inélégance de mettre au doigt d'une seule la jalousie de cent autres. Telle délicatesse eût bien été dans ses manières, conquérantes toujours, mais courtoises. Ceux que la réussite de leurs aînés offusque davantage que leur propre médiocrité insinueront sans doute qu'il détenait les moyens de cette belle élégance: de fait, payé en or, Meilhac gagnait beaucoup d'argent... et le dépensait avec bonheur.
Il vivait dans le luxe et savait l'apprécier. Son travail toutefois, l'absorbait énormément. Non qu'il s'y consacrât à la façon d'un fonctionnaire, bien au contraire, on imagine que sa collaboration avec Halévy fut des plus joyeuses. L'inspiration venait aux deux amis du champagne, des bons cigares, des tables gourmandes et puis aussi, bien sûr, d'autres délices et folies. Il fallait donc entretenir cette muse à grands frais, mais quand elle était prête de céder, Meilhac disparaissait et, s'enfermant avec elle, s'en laissait conter jour et nuit. Il revenait de ces villégiatures laborieuses allégé, à nouveau dispos, libre d'esprit et de corps.
Eliane REY DE VILLETTE, «Quelques réflections de l'héritière de Meilhac», in JOHANN STRAUSS, «La chauve-souris», Avant-Scène Opérette, février 1983, p. 130.
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